De retour de Grenoble après un excellent Week end (Ski + ballade en raquettes + Foot), voici mon sentiment sur le match et ses à-côtés.
Arrivé aux alentours de 20H30 au Stade des Alpes, j'ai eu droit à une petite fouille rapide et très rapide. Pas d'attente mais de nombreux cars de CRS qui buvaient sans doute de l'Oasis Raisin (ou Cassis, j'ai pas bien vu)
En début de saison, le slogan du GF38 était "Ensemble, gagnons les Sommets". Avec 1 victoire en 19 matches, le slogan a été revu et des milliers de cartes postales étaient distribuées aux supporters avec la nouvelle signalétique:
Le Stade des Alpes est quand même relativement joli. Une espèce de structure en Stade de France (ou en Stadium de Toulouse mais ca fait moins classe) où on peut voir les montagnes. Bien sûr, il faisait nuit et on voyait rien.
Avec mon beau-frère, on se met derrière les buts, assez bas, tous près des ultras, qu'il faut quand même amadouer en leur montrant un vieux maillot Casino 87 pour éviter les crachats.
Quelques rangées au dessus de nous, une bande de petites racailles sans signe distinctif de supportariat s'amuse à provoquer facilement les quelques spécimens présents derrière la grille de protection. La minute de silence sera d'ailleurs légèrement perturbée par des insultes au ras des pâquerettes entre les deux camps.
Le match débute et après 15 minutes de "furia" grenobloise, les Verts reprennent le contrôle et marquent logiquement par deux fois.
Les supporters stéphanois dominaient déjà vocalement mais c'est encore plus remarquable après le deuxième but. Par contre, le cadeau de Varrault va faire disjoncter les Grenoblois qui se précipitent en nombre vers le grillage de séparation pour bien montrer aux ultras verts leur agressivité.
Les stadiers doivent s'employer une première fois pour repousser les provocateurs.
De notre côté, nous pouvons tranquillement fêter les buts ou pester les occasions manquées, sans rien craindre, même assis à côté de supporters ostensibles du GF.
A la mi-temps, on descend discuter avec l'homme au tambour du GF38 lorsque subitement, des heurts se font sentir à 20 mètres de là. On voit des sièges arrachés et balancés vers le haut (il parait que c'est la première fois qu'on voit cà ici) et surtout, ca picote, la langue est sèche: du lacrymo !
Pas une grenade car il n'y a pas eu de mouvement de foule mais sans doute du spray vaporisateur (ce qui sera confirmé à la TV plus tard)
Les CRS investissent la tribune, il faut bien 30 minutes pour se calmer et reprendre la partie. en tous cas, je n'ai pas vu de heurts entre les supporters des deux camps mais plutôt avec les forces de l'ordre, qui se déploient aussi tout en face, devant les ultras grenoblois.
La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme mais Grenoble pousse un peu plus. A la sortie de Perrin, c'est fort alamo et Janot et Diakhaté tiennent la barraque comme ils peuvent tandis que d'autres font de la figuration. Ljuboja, le meilleur grenoblois, est archi-maladroit devant le but et Sanogo est à deux doigts de tuer le match. Comme d'hab, on sert les fesses.
Nous, on est remontés plus haut dans la tribune, à cause des lacrymos et des insultes grenobloises. On suit le match à côté d'un père de famille qui explique à son fils que Sainté mérite sa place puisqu'ils ne prennent même pas la peine de faire jouer leurs deux meilleurs joueurs, les brésiliens Ilan et Bergessio. De son côté, le petit réplique que l'ASSE a au moins l'ancien gardien de l'équipe de France. Ce à quoi son père répond: "Ah oui c'est vrai que Janot a joué en EDF, t'as raison :hehe: "
Dans les tribunes, pas de sifflets. Les gens sont résignés. Le GF ira bien en L2 et ce sera mérité au vu de tout ce qu'ils ont raté ce soir. Pas grave, ca ne changera pas leur vie comme ca le ferait à Marseille ou Saint Etienne. l'an prochain, ils iront voir le Hockey ou le rugby...